Dans cet article, je vous confie 6 choses que j’aurais aimé savoir avant de vivre au Japon. Je ne parlerais pas des usés et coutumes, de baguettes et de bol de riz mais plutôt des réflexions émises durant mon long séjour ici. Un voyage extérieur aussi bien qu’intérieur
1. Un sourire n’est pas forcément source de bienveillance
Avant de partir vivre au Japon, j’étais de nature assez naïve. Non pas que je ne le suis plus, mais avant je l’étais beaucoup plus. Et à mes dépens, j’ai compris qu’on pouvait cacher beaucoup de mauvaises intentions derrière un large sourire. Je pense à la fois par exemple à cette fois où un collègue de travail m’avait dit que je pouvais compter sur lui en cas de difficulté. Puis qui s’était dépêché de tout répéter à notre manager à la première occasion. Dans le genre trahison, je suis tombée de haut !
2. N’essaie pas d’être quelqu’un d’autre
Les femmes noires aux cheveux naturels n’étant pas ce qui court le plus les rues, je me doutais bien que je n’allais pas passer inaperçue. J’ai tenté de me faire plus petite que je ne le suis, pour ne pas trop me faire remarquer. Bien sûr, cela n’a pas fonctionné. Ils ont continué à me regarder, me mettant parfois mal à l’aise, voire me faisant perdre un peu confiance en moi. Puis un jour, j’ai compris qu’il était idiot de vouloir éteindre sa lumière pour plaire aux autres et les rassurer. J’ai compris que ma différence était ma force et que quoi que je fasse, je serais observée et jugée. Alors autant être moi-même et faire ce que j’aime sans me soucier du regard des autres.
Vivre au Japon – Comment tout a commencé
3. Partir vivre au Japon : Une culture en cache une autre
Ayant grandi entouré par la culture japonaise, je pensais connaître le pays et sa culture. J’avais tout faux ! J’ai découvert un aspect du pays que je ne connaissais pas du tout. La pression sociale. Ne pas vouloir rentrer dans le moule est très mal vu. Et penser en dehors du cadre n’est ni apprécié ni valorisé. Cela se reflète surtout dans le monde professionnel où l’entreprise doit passer avant l’individu. Certaines compagnies imposent même une clause de contrat interdisant de fréquenter les autres salariés de l’entreprise. C’est dire !
4. La curiosité déplacée
J’ignore si c’est dû au fait que je sois étrangère ou s’ils sont juste de nature curieuse (très curieuse) mais j’ai noté que très souvent certains japonais se permettaient de poser des questions assez privées. Des questions sur mon salaire, mon loyer, ma santé, mes projets du week-end et bien évidemment sur les raisons qui m’ont poussé à venir au Japon. Une salve de questions souvent personnelles qu’ils n’osent pas se poser entre eux, mais qui semble normal de poser aux étrangers.
5. Tout le monde veut donner son avis
En venant vivre au Japon, beaucoup trop de personnes se sont autorisé à partager leurs opinions là où je ne leur avais rien demandé. Un peu comme s’ils vivaient l’expérience par procuration. Se permettant de juger ce qu’ils n’avaient jamais expérimenté, allant même jusqu’à juger des aspects de ma vie qui ne les concernaient pas. (Sommeil, finance, alimentation, projets futurs, etc.). Tandis que d’autres comparaient leurs choix de vie aux miens comme si j’étais devenue un modèle de comparaison. Si j’aime à penser que c’était fait avec bienveillance, à force, cela a fini par devenir intrusif pour ne pas dire pénible.
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6. Partir vivre au Japon : Être sa meilleure alliée
Dans ce genre d’expérience, le soutien de la famille et des amis est essentiel. C’est en quelque sorte le lien entre le pays natal et la terre d’accueil. Pouvoir compter sur mes proches me permettait de mieux vivre le mal du pays et les moments de blues. Mais, ne comprenant pas forcément ce besoin de voyage et de dépaysement et allant parfois jusqu’à me culpabiliser d’être parti si loin et si longtemps, j’ai compris qu’ils ne pouvez pas toujours être l’épaule sur laquelle j’aimerais compter.
Mon cheminement sur moi m’a beaucoup aidé à traverser ces phases et à surmonter les coups durs. Vivre à l’étranger se révèle être un défi plus profond qu’apprendre une nouvelle langue, se faire des nouveaux amis ou trouver une nouvelle routine.
Je ne suis pas une experte, mais si je devais donner un conseil basé sur ma leçon de vie, ça serait de vivre pour vous en faisant ce qui vous plaît. La vie est courte et le temps est précieux.
Ne vous souciez pas de ce que pensent les autres et entourez-vous de personnes de confiance. Vivre dans un nouveau pays appelle aux sacrifices, et il faut être prêt à les affronter. Néanmoins, une fois surmontés, on apprend, on grandit, on évolue. Et c’est ce qui est beau dans le voyage.
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