Deux femmes qui ne se connaissent pas, et qui pourtant sont liées par un nom : Itsuki Fujii. Le nom d’un homme aujourd’hui décédé, mais qui continue de vivre à travers leurs souvenirs. Tout commence lorsque la fiancée de dernier, Hiroko Watanabe joué par l’actrice Miho Nakayama, décide de lui écrire une lettre post-mortem pour soulager sa peine. Elle trouve alors l’adresse de sa maison d’enfance après avoir feuilleté l’album du collège de son défunt fiancé.
Les jours passent, et c’est avec surprise qu’elle reçoit la réponse d’une personne se présentant sous le nom de Itsuki Fujii.
Entre douceur, humour et compassion, nous assistons à la naissance d’une correspondance qui aidera au deuil d’un amour perdu et redonnera vie à un amour oublié.
Un premier long-métrage réussi
Love letter est le premier film du réalisateur japonais Shunji Iwai. Il est sorti en 1995, alors que le projet du film avait d’abord été proposé sous forme de série télé. Mais comme le synopsis ne s’adaptait pas au format d’un drama japonais, il a été refusé par les producteurs de série. Toute fois, le scénario sera quand même proposé à la section cinéma de Fuji TV.
Pour mieux répondre à la demande cinématographie, Shunji Iwai pris la décision de modifier le script et l’intrigue afin que l’histoire soit plus riche et intéressante. Shunji Iwai raconte qu’il ne devait y avoir au départ qu’un seul personnage féminin qui écrirait des lettres à son fiancé pour revivre leurs souvenirs du passé.
Cependant, le réalisateur a décidé par la suite d’ajouter un autre personnage qui viendrait nourrir le développement de l’histoire. C’est ainsi qu’est née Itsuki Fujii.
Love letter un tournage qui casse les codes
Love letter de Shunji Iwai n’a pas été tourné de manière chronologique. Shunji Iwai a choisi de d’abord tourné les scènes joyeuses puis les scènes avec plus d’émotion. Il y a dans Love letter une grande importance du paysage et des couleurs dominantes.
Le réalisateur a choisi de tourner dans le nord d’Hokkaido pour la pureté du paysage. La couleur blanche très présente dans le film représente un symbole de renouveau.
Shunji Iwai raconte que le film a été une succession de miracle et de chance. L’équipe de tournage a été très aidée par le temps et la neige qui se sont montrés cléments et ont permis de construire les paysages magnifiques que l’on voit tout au long du film.
Un casting d’acteur sur mesure
Shunji Iwai a su solliciter des chanteurs et chanteuses lorsqu’il a eu besoin d’un caractère particulier. Pour surprendre le public, il a amené de la fraîcheur dans ses films en demandant à des personnages publics, chanteurs, animateurs ou comédiens, de jouer des rôles dans lesquels on ne s’attend pas à les retrouver.
Ce fut le cas pour les deux rôles féminins qui sont joués par Miho Nakayama. La comédienne s’est d’abord fait connaître aux yeux du public dans des séries télé et des comédies. C’est donc naturellement qu’elle a accepté de relever le défi de jouer deux principaux personnages du film.
Initialement réticent à lui offrir le rôle, il s’est finalement aperçu lors de leur première rencontre que l’actrice avait plusieurs points communs avec Hiroko Watanabe. Par exemple le fait d’être réservée et calme.
Mon avis : 4/5
La finesse de Love letter m’a emporté dans une douce poésie où chaque mot et chaque geste sont magnifiquement joués par Miho Nakayama. Sa performance m’a fait voyager à travers la romance de ce trio sans aucune fausse note. Love letter reste définitivement un film à voir en 2023. A votre tour laissez vous emporter par la magie du cinéma japonais.
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